Les plus grands mythes sur les multinuages
L’industrie des TI est dans un état de profonde confusion en matière de multinuages. En dépit des fournisseurs d’infonuagique qui ont cherché à monopoliser l’industrie, la plupart des grandes organisations adoptent maintenant volontairement des approches multinuages. Dans un récent rapport, 93 % des entreprises répondantes ont déclaré avoir opté pour des stratégies multinuages. En fait, le concept de multinuages n’est plus une stratégie, il est une réalité.
Le nuage natif est devenu la norme, mais l’industrie des TI nage toujours dans la confusion en ce qui a trait aux multinuages. Nous avons préparé une liste des mythes les plus courants sur les multinuages.
1. Toute organisation qui a conteneurisé ses applications est par défaut en nuage natif, donc prête à passer aux multinuages.
Il est vrai que les conteneurs fournissent des applications avec des formats standards qui permettent leur exécution n’importe où. Toutefois, les applications en nuage natif sont assez complexes du point de vue opérationnel. Une charge de travail qui a été conteneurisée exige quand même des changements additionnels avant de pouvoir être reconnue à titre de nuage natif. Parmi ces changements figurent l’adoption de systèmes d’exploitation avec des conteneurs spécifiques, la répartition du trafic et l’automatisation de la création et de l’exécution des configurations. Vos coûts seront exorbitants si vous transférez des applications monolithiques de machines virtuelles à des conteneurs.
2. Une approche multinuages est une démarche active qui requiert une répartition équilibrée des charges du trafic à l’échelle d’une variété de nuages.
Que les architectures multinuages requièrent l’exécution de la même charge sur plusieurs nuages est un mythe. Pour tirer parti des meilleures solutions offertes par différents fournisseurs d’infonuagique, il vaut mieux que vos conteneurs correspondent à l’environnement infonuagique qui les hébergera. Adopter une stratégie multinuages efficace exige d’examiner vos types d’applications, de cibler les caractéristiques dont elles tireront des avantages et ensuite, de jumeler chacune des applications à un environnement infonuagique approprié. Le résultat sera une architecture au sein de laquelle vous exécutez différentes applications et charges de travail dans différents nuages, en fonction du nuage qui convient le mieux aux fins recherchées.
3. Les multinuages règlent la question de la dépendance à un fournisseur.
Tandis que vous pouvez assurément concevoir un conteneur transférable d’un nuage à l’autre, différencier vos conteneurs en fonction de l’environnement infonuagique est nécessaire pour tirer parti des meilleures solutions. Ceci signifie que vos charges de travail ne seront pas nécessairement facilement accessibles pour migrer vers différents nuages. Vous pourriez donc sortir du paradigme de dépendance à un fournisseur pour entrer dans une relation de dépendance envers plusieurs nuages. De plus, les architectures multinuages requièrent souvent des plateformes de gestion uniques, rendant ainsi possible une dépendance à une plateforme. Le nuage natif est une étape pour prévenir la dépendance, mais le risque est toujours là.
4. Les multinuages ne sont pas entièrement transférables.
Le rêve de l’infonuagique natif est de rendre les charges de travail transférables à l’échelle de tous les environnements. Mais la réalité du stockage et de la gravité des données fait en sorte que l’infonuagique natif ne peut garantir la transférabilité des charges de travail. Ceci est particulièrement vrai pour les applications dynamiques, lesquelles enregistrent des données sur les séances des clients pour les réutiliser la prochaine fois que des demandes similaires sont effectuées. Il faut donc usiner et concevoir de nouveau les applications dynamiques avant de les transférer.
5. Les conteneurs sont simples, il est donc tout à fait convenable de créer de la complexité lorsque c’est pratique.
Les conteneurs sont en fait assez complexes du point de vue opérationnel. Évitez d’accroître la complexité en adoptant des outils et des systèmes superflus pour des projets de plus petite envergure ici et là. Elle augmentera votre consommation de ressources, créera une dépendance inutile, occasionnera des problèmes inexplicables et des TI dans l’ombre, et donnera des maux de tête à votre DPT ou DPI lorsqu’un nettoyage est requis. Des architectures multinuages fructueuses doivent être simples dans la mesure du possible.
6. La plupart des organisations ne sont pas déjà passées aux multinuages.
Si une division dans une entreprise a opté pour un service spécialisé qui répond à ses besoins, elle a probablement fait appel à un fournisseur d’infonuagique qui n’est pas utilisé par les autres divisions dans l’entreprise. Ceci crée des "Shadow IT" et des projets qui sont gérés indépendamment du service des TI. Les multinuages peuvent survenir par mégarde et sans prévenir. Votre infrastructure pourrait héberger plus de nuages que vous le pensez.
7. Les multinuages sont moins sûrs.
La conformité et la sécurité de votre infrastructure dépendent d’abord et surtout de sa gestion. Les multinuages peuvent en fait aider en matière de conformité et de sécurité. Par exemple, ils peuvent aider à réduire le risque de pertes généralisées de données ou d’interruption des applications puisque les défaillances seront plus isolées. Ils peuvent aussi vous aider à vous conformer aux divers règlements régionaux. Considérez la transition à une architecture multinuages comme l’occasion de simplifier et d’uniformiser les outils et les procédés de sécurité.
8. Seules les grandes entreprises tirent des avantages des multinuages
Ce mythe vient de l’hypothèse justifiée que les grandes entreprises ont une plus grande variété d’applications spécialisées. Toutefois, les plus petites entreprises peuvent aussi avoir des applications spécialisées qui pourraient tirer profit des solutions de différents fournisseurs. Les applications en nuage natif sont assez agiles pour vous permettre de choisir différents fournisseurs même si votre entreprise est de plus petite taille. L’évolution vers une architecture multinuages sera plus facile si vous optez pour différents nuages pour des besoins différents dès le début.
9. Les multinuages sont la même chose qu’un nuage hybride.
Le nuage hybride est un sous-ensemble des multinuages. Les multinuages consistent en des nuages hébergés par divers fournisseurs, et les nuages hybrides sont une combinaison de nuages privés et publics. Les termes sont interchangeables, mais votre architecture multinuages ne sera hybride que si l’hébergement de l’un de ses environnements infonuagiques est privé.
10. Les multinuages conviennent toujours mieux à la source ouverte.
Il est vrai que les nuages modernes à très grande échelle ne pourraient exister sans logiciels ouverts. Il leur serait impossible de créer et d’exécuter à une échelle optimale sans être soutenus par la source ouverte. Cependant, vous serez probablement mieux servi par une combinaison de source ouverte et d’outils exclusifs. Il ne sera pas toujours logique pour votre entreprise d’investir du temps et des efforts dans les innovations, et dans un tel cas, les outils exclusifs peuvent s’intégrer aisément dans des environnements multinuages.
L’adoption d’une approche multinuages procure de nombreux avantages, dont des économies de coûts, des innovations, la gestion du risque et la flexibilité. Toutefois, pour être avantageux, les multinuages doivent être correctement établis. Contactez-nous pour en savoir plus sur les moyens dont nos équipes peuvent vous aider à sillonner le paysage « cloud native » « cloud native » sans cesse en évolution et ainsi trouver les meilleures solutions en fonction de vos besoins.